Méme si nous ne sommes pas du méme quartier, nous avions en "pdf"sauvegarde perso du livre"microfictions'dés sa sortie, d'un autre fada,Régis-Adepte du"cross booking"nous avions dispersé a la terrasse d'un salon de thé,karane,de Majunga,des impressions , a des passants ..médusés
depuis nous avons toujours ,dans la sacoche de notre bicyclette,une trentaine de cd réinscriptible,et, un choix trés partial ,d'un "millier" de cd textes,(1000,je ne sais pourquoi, l'on ne va pas en faire,une colline!!)
Avis au nouveau titulaire du Goncourt : la plus
haute consécration littéraire n'est pas seulement un titre de noblesse.
Ce peut être aussi – le lauréat 2005 l'a compris – une manière de mener
la belle vie.
Je suis pret a mourir pour la liberté de ma fourchette
Un Mali ça suffit !!
Prix littéraires : Lemaitre pleure, Moix pavane
Le Monde.fr avec AFP |
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Pierre Lemaitre a pleuré, dit-il, en apprenant que les jurés du prix Goncourt avaient récompensé son livre, Au revoir là-haut (Albin Michel), lundi 4 novembre. Il compare l'évènement à "une naissance" et à "un mariage heureux". Lemaitre,
auteur de polars reconnu, traduit en vingt langues et qui faisait avec
ce livre sa première excursion hors du roman policier, voit dans ce prix
le couronnement d'"un savoir-faire qui vient du polar, du roman populaire, et c'est une bonne nouvelle pour la littérature populaire", a-t-il ajouté.
Les jurés du Goncourt ne se sont mis d'accord qu'au douzième tour sur ce livre. L'un d'eux, Bernard Pivot, a salué l'"écriture très cinématographique" d'un "roman populaire, dans le bon sens du terme". Pierre Lemaitre "prend son temps pour raconter un geste ou une action mais avec des mots fulgurants" dit-il. M. Pivot a souligné l'importance du choix de l'après-guerre de 1914-18 comme contexte de ce livre, qui montre que "l'horreur continuait" après le conflit dont le centenaire approche. "UN PRIX QUI ÉTAIT FAIT POUR MOI"
Frédéric Beigbeder, juré du prix Renaudot, a quant à lui salué le "livre délirant et monumental" de Yann Moix, Naissance (Grasset), élu au premier tour.
"C'est un prix qui était fait pour moi et pour lequel j'étais fait", a affirmé Yann Moix, un prix "adapté à la folie des écrivains, qui peut digérer leur folie". L'écrivain, chroniqueur télévisé et cinéaste s'est dit "ému" de faire suite à Georges Perec, Céline et Marcel Aymé, anciens lauréats du Renaudot.
Avec "Au revoir là-haut" (Albin Michel), cet auteur de
polars est passé à la littérature "blanche". Dans le même temps, le prix
Renaudot a été attribué à Yann Moix pour "Naissance".
Le prix Goncourt 2013 attribué à Pierre Lemaître
Le Monde.fr |
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Par Macha Séry
Le prix Goncourt a été décerné à Pierre Lemaître pour Au revoir là-haut (Albin Michel). Le lauréat a obtenu six voix contre quatre à Arden de Frédéric Garden (Grasset). La sélection comprenait également Nue, de Jean-Philippe Toussaint (Minuit) et L'invention de nos vies, de Karine Tuil (Grasset). Dans le même temps, le prix Renaudot a été attribué à Yann Moix, pour Naissance (Grasset).
Alors que débutent les commémorations de la première guerre mondiale,
le roman de Pierre Lemaître, qui en fait son sujet, était depuis
plusieurs semaines le favori des pronostics pour le prix Goncourt. Il
marque le passage à la littérature "blanche" de Pierre Lemaître, auteur de polars reconnu âgé de 62 ans, traduit en vingt langues.
Son intrigue : Albert Maillard et Edouard Péricourt ont survécu à la
boucherie de la Grande Guerre. Mais ces deux soldats que tout oppose -
le premier est un prolo, le second, un artiste homosexuel, fils mal-aimé
d'un banquier autoritaire - sont dans un sale état. En voulant sauver
Albert, Edouard a eu la mâchoire inférieure emportée par un éclat
d'obus. Refusant toute intervention esthétique, cette gueule cassée,
rendue à la vie civile sous une fausse identité, est désormais à la
charge de son ancien camarade, qui tire le diable par la queue pour lui
procurer de la morphine et subvenir à leurs besoins. Car la "nation reconnaissante "
néglige les démobilisés, qui vont grossir les rangs des chômeurs. Elle
n'a qu'une idée en tête : célébrer ses disparus. En marge de la société,
l'improbable tandem décide de se lancer dans une spectaculaire
escroquerie aux monuments aux morts. De son côté, le cynique lieutenant
d'Aulnay-Pradelle, un aristocrate désargenté, entreprend de tirer profit
des dépouilles mortelles de poilus réclamés par leurs familles. " On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ", s'indignait Anatole France en juillet 1922. C'est là le thème central d'Au revoir là-haut,
qui lève le voile sur le scandale des exhumations militaires, étouffé
par le gouvernement en 1922. Entremêlant deux événements, l'un fictif,
l'autre, bien réel, et tenant le suspense jusqu'à la dernière page, le
romancier compose avec maestria une fresque de la France d'après-guerre,
où les imposteurs triomphent et les capitalistes s'enrichissent sur les
ruines. Il y adjoint d'inoubliables portraits, ceux d'un rond-de-cuir,
couard au coeur tendre, et d'un excentrique qui a dit " non ".
Le Monde.fr |
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Par Raphaëlle Leyris
Le prix Renaudot a été attribué à Naissance, de Yann Moix (Grasset). La sélection comprenait également Sulak, de Philippe Jaenada (Julliard), Le Seigneur de Marsad, de Charif Majdalani (Seuil), La Route du salut, d'Etienne de Montéty (Gallimard), L'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puértolas (Le Dilettante) et Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître (Albin Michel) qui s'est vu, lui, décerner lundi le prix Goncourt.
Naissance, ouvrage de 1,3 kilo et 1152 pages – dont un
"digest" de 150 pages avait été envoyé à la presse au début de l'été –
est le seul roman de la rentrée littéraire à avoir figuré simultanément
dans les sélections des prix Goncourt, Renaudot, Médicis et Décembre.
Peut-être parce que ce bloc se présentait physiquement comme un
incontournable de la rentrée. Le roman de Yann Moix, qui raconte les
premières années d'un certain Yann Moix, né circoncis dans une famille
antisémite, désamorçait d'avance toute forme de critique, l'auteur
imaginant dès les premières pages les plus virulents reproches que la
presse pourrait lui adresser. Ainsi pouvait-on lire, au fil de cet
exercice mêlant à parts diverses masochisme, humour et égomanie : "Après trois essais de mauvais goût, Yann Moix, fasciné par Yann
Moix (il ne partage, au monde, ce triste privilège qu'avec lui-même),
revient avec un roman autobiographique qui se voudrait grand, mais qui,
in fine, n'est que gros." "Pauvre petit Moix, pauvre petit chimpanzé. Que faire de ce gars ?
Il est perdu pour la littérature, n'est-il pas ? Tellement perdu tout
court, verbiage à la main, colère au cou, prêt à vomir la terre entière,
lui si minuscule, si ridicule, si chose en "ule", si ventricule, si
tubercule, j'oserais dire si pustule. Si vérule et si pédoncule. Nous le
vomissons." "Yann Moix n'aime pas la vie. Nous sommes deux : car je n'aime
pas non plus la vie de Yann Moix (et je dirais même que je n'aime pas
que Yann Moix vive). C'est pourquoi la vie de Yann Moix racontée par
Yann Moix est insupportable à lire. Une écriture illisible qui raconte
une vie invivable, cela est trop pour moi. La vie est trop courte pour
lire la vie trop longue de quelqu'un comme Moix."
A propos de ce livre "entièrement dévolu à la haine du père", Le Monde des livres écrivait, pour sa part :
"Devant ce débordement de souffrance, d'ironie et de férocité, on est
parfois ému, on rit un peu, aussi, on aurait presque envie de continuer.
Mais non, c'est au-dessus de nos forces, du moins en l'état actuel du
texte."
Moix pas ton père. L'éditorial du "Monde des livres".
LE MONDE DES LIVRES |
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Jean Birnbaum
Il n'y pas si longtemps, je recevais un bref courriel qui se concluait ainsi : "Je pense que vous êtes un salaud."
L'expéditeur était Yann Moix. En lisant ces mots, j'admirai leur
retenue : l'écrivain irascible, le chroniqueur éruptif, connu pour
asséner les insultes comme on assène des vérités, recourait là à une
formulation pondérée, relativiste, presque modeste : "Je pense que..." Le soir venu, ce courrier mitigé m'ayant laissé perplexe, je le montrai à ma femme. "Encore un qui te prend pour son père", trancha-t-elle dans un sourire indulgent.
Elle avait raison, et quelques mois plus tard nous en arrive une confirmation massive. Pesante, même : sous le titre Naissance, Yann
Moix publie chez Grasset, au prix de 26 euros, un livre de 1 150 pages
dont tout le monde est sommé de parler, et entièrement dévolu à la haine
du père. Sartre, qui jugeait "pourri" tout lien de paternité, se félicitait de ce que son géniteur fût mort "en bas âge". Naissance s'inscrit dans ce sillage littéraire, mais, là où l'auteur des Mots l'explorait en quelques lignes, Moix est trop long, trop complaisant, trop hystérique, trop tout.
Selon une source qui tient à rester anonyme, aucun éditeur n'ose lui
fixer la moindre limite, même de la façon la plus paternelle, par peur
d'atroces représailles – a minima un bombardement de SMS à
fragmentation. Dommage. Car, à la lecture de Naissance, devant
ce débordement de souffrance, d'ironie et de férocité, on est parfois
ému, on rit un peu, aussi, on aurait presque envie de continuer. Mais
non, c'est au-dessus de nos forces, du moins en l'état actuel du texte.
Dans l'exemplaire de Naissance qu'il m'a gentiment dédicacé, l'auteur a écrit : "Pour J. B., peu rancunier je l'espère !"
Cher Yann Moix, je n'ai aucune raison de vous en vouloir. Je ne demande
qu'à saluer votre talent. Mais, en l'occurrence, la seule personne qui
puisse lire jusqu'au bout votre livre, le seul être qui doive entendre
pleinement ce cri du coeur, c'est votre père. Le vrai.